Maladie qui sévit dans Handiland,
un pays connu aussi sous le nom de Therapyland,
inconnue dans Normaland
La journée des deux jumelles, Norma et Handa.
L’une a le Syndrome d’Angelman, l’autre pas.
Pour Norma ,
après le lever, c’est le petit déjeuner. Ensuite, elle se débarbouille et se brosse les dents. Puis elle s’habille. Elle prend le car de ramassage scolaire pour se rendre à l’école. Là, elle travaille les matières scolaires, suit les cours de musique, de gymnastique, de français, de dessin. C’est l’heure du déjeuner : elle s’assied sur une chaise et mange. L’après-midi, elle fait de l’équitation avant de rentrer à la maison. Goûter, puis les devoirs. Un bon bain puis, après dîner, elle se couche. Dans quelques jours, elle partira une semaine en classe verte avec ses copines d’école.
Pour Handa,
après le transfert du lit à la posture verticale, c’est l’heure de la petitdéjeunerthérapie.
Ensuite, ce sera la balnéotherapie, puis la brossagethérapie dentale.
On passe ensuite à l’habillagethérapie.
Trajet de rupture thérapeutique ensuite pour se rendre à son établissement qui est une écolethérapeutique.
Là, elle fait de la cognitothérapie, de la musicothérapie, de la kinéthérapie, de l’orthophonie, de l’art-thérapie.
Pour la déjeunerthérapie, on vérifie d’abord sa tonicité posturale, puis on lui fait construire sa motricité bucco-faciale.
L’après-midi, elle fait de l’équithérapie avant le transfert vers sa maison.
Goûthérapie, puis ergothérapie.
De nouveau balnéothérapie , après la dînerthérapie, l’aulithérapie.
La semaine prochaine, elle fera un séjour de rupture (ou transfert) de trois jours avec les autres résidents, les accompagnants et thérapeutes de son écolethérapeutique.
Quelle heure est-il ? Norma dort depuis longtemps et je vois que j’ai oublié la sommeilthérapie de Handa, mais là c’est une autre histoire !!
Pour aller plus loin…
« Je m’empresse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer«
Figaro (Le mariage de Figaro – Beaumarchais)
A quand la normalisation du vocabulaire qui, pour l’instant, met surtout l’accent sur la différence et l’exclusion qui en résulte, d’un langage qui stigmatise l’handicapé et oublie l’enfant? Une première étape à franchir pour une société qui se gargarise pourtant du mot « inclusion » dès qu’elle aborde le dossier handicap!
Anne chateau – septembre 2012
J’adore! Merci Anne, je partage! C’est trop vrai!
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